Etrange absence...

Et pourtant... l'histoire a voulu se répéter et elle aurait pu aller jusqu'au bout !

C'est - à - dire ?

Reese se demanda si c'était en rapport avec la mère de Marie, blessée par balle, décédée... Sa fille venait - elle de dire qu'elle aurait préféré mourir aussi, ou était - ce juste un constat plus ou moins cynique ?

Le passé m'a plus ou moins rattrappé et c'est mon bébé qui est mort a ma place !

Je pense pas que ce soit une sorte de destin, c'est un accident, Marie.

Je ne vois pas les choses comme ça !

Je pense que ce n'est pas lié, ce sont deux histoires bien distinctes et ton présent est distinct de ton passé... Les souvenirs ne doivent pas être effacés, mais la vie n'est pas un recommencement en boucle du passé et de ses malheurs.

J'ai failli mourir par balle comme ma mère... J'allais avoir un enfant qui n'aurait jamais connu son père comme moi ! Je ne peux pas croire à une simple coincidence !

C'en est une : ta mère a été blessée par balle dans des circonstances différentes des tiennes, c'est un risque de notre boulot, les policiers se font tirer dessus... Quant à ton enfant, peut - être n'aurait - il pas connu son père biologique, mais tu aurais peut - être rencontré quelqu'un qui se serait devenu un père pour lui, plus tard... On ne le saura jamais.

Parce que je l'ai perdu ! dit Marie Elle n'admettait pas...

Et c'est quelque chose de tragique... Mais ça n'a rien à voir avec le destin. C'est une épreuve comme la vie peut malheureusement en réserver, mais tu peux te sortir de ça.

Je peux pas l'accepter !

Tu dois l'accepter, Marie, parce - que ce sont les faits, c'est ce qui t'arrive, tu ne peux pas penser accuser le destin et te laisser couler au nom du fait que tu ne peux pas lutter contre ça ou continuer à chercher des coupables, parce - que le seul qui l'est, c'est celui qui a tiré sur toi. On l'a arrêté. Maintenant, tu dois apprendre à surmonter la perte de ton bébé, je sais que ce n'est pas simple, mais tu n'as pas vraiment de choix.

Je ne cherche pas de coupable !

Cet homme m'a tirer dessus point ! Pour le reste c'est ma faute !

Ce que je veux dire, c'est qu'il ne faut pas essayer de penser destin, mais faits : le coupable de la perte de ton bébé, c'est l'homme qui t'a tiré dessus et tu dois affronter cette perte, te reconstruire... Et ce n'est pas en restant chez toi seule, sans en parler, que tu affronteras cette perte. Je pense qu'on devrait continuer tes efforts pour te remettre à manger et oublier les médicaments et qu'ensuite, tu devrais penser à parler à quelqu'un de... de la mort de ton bébé...

J'irais pas... dit Marie.

Tu ne peux pas rester toute seule face à ça, Marie.

Je vais retrouver une hygiène de vie et un rythme de vie mais je n'irais pas en parler...

Dans un premier temps, ce sera suffisant, mais un jour, tu devras affronter cette perte en parlant de celle - ci...

Elle secoua la tête négativement...

Non, je veux pas en parler, je ne veux pas l'affronter...

Je crois qu'il faudra que tu le fasses, à un moment ou un autre... Tu vas avoir besoin de l'affronter, un jour.

Je ne veux pas ! dit Marie.

Disons qu'on va commencer par le fait de t'aider à retrouver ton hygiène et rythme de vie... Mais je pense sincèrement que ça te ferait du bien, plus tard, d'en parler.

Elle détourna la tête C'était trop pour elle !

De toute façon, on va faire les choses les unes après les autres... Déjà, occupons - nous de ton rythme et hygiène de vie, on verra la suite plus tard.

Ouai... dit Marie mal à l'aise.

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