Enquête.

Dans la matinée ça me va très bien !

D'accord, on vous préviendra alors... dit Charlie.

Autant le faire aussi vite que possible, le fait qu'elle choisisse le matin arrangeait les policiers.

Et autant ne pas perdre de temps : elle n'avait jamais d'audience le matin en plus de ça !

ça marche ! A demain lieutenant !

A demain.

Il pensa qu'Elisabeth serait un peu mieux réveillée qu'eux et décida finalement d'aller se reposer une paire d'heures jusqu'à l'interrogatoire.

Elisabeth arriva sur les coups de 10h elle s'était dis que les deux lieutenants avait besoin de récupérer !

Les deux lieutenants avaient effectivement récupéré un peu, ayant pu dormir 5h, comme ils avaient fini à 5h la veille. Ils avaient des affaires de rechange dans les casiers au commissariat ce qui faisait qu'ils réussaient l'exploit d'avoir l'air frais... Reese avait l'avantage de pouvoir cacher avec le maquillage.

Bonjour. On a fait mettre Tommy, notre dealer en salle d'interrogatoire. On est prêt.

Bonjour. Dit Elisabeth en souriant un rematquant qu'il avait du dormir un peu et avait trouver le temps de se refaire une beauté Bon travail !

On y va alors !

C'est parti. dit Audrey se rendant en salle d'interrogatoire, avec son collègue.

Tommy releva les yeux vers eux et lança :

Tiens, revoilà mes deux flics préférés... Dites - moi, lieutenant ex - détenu, vous avez apprécié le séjour ?

Audrey supposait que c'était la stratégie du dealer pour essayer d'échapper à la justice, s'en prendre au flic qui l'avait arrêté. La jeune femme trouva surprenant qu'elle - même aurait pu étrangler Tommy et que Crews semblait garder sa façade zen avec le sourire.

Méfiez - vous Tommy, parce - que si j'ai survécu là - bas, ça doit vouloir que j'y ai quelques amis.

Ca n'était pas franchement vrai, mais ça permettait de faire peser une menace sur Tommy, histoire qu'il change de sujet. Il se fit une note mentalement de préciser plus tard à Brochène que c'était un mensonge, afin d'éviter que la procureur imagine qu'il faisait envoyer des gens en prison et demandait à d'anciennes relations de leur passer un mauvais quart d'heure.

En plus, vous avez tué deux gamines de 16 ans, je peux vous assurer que le séjour sera difficile pour vous.

Ca, ça pouvait être déjà plus vrai.

Je n'ai tué personne !

Ah non ? Tu n'as tué personne ? Le père de Catherine, Paul était pourtant un client à toi... Qui malgré de grosses sommes d'argents versées, n'a pas pu éponger toutes ses dettes... Et n'essaie pas de nier, on a des photos de vos petites transactions, Tommy.

Audrey, pour appuyer ses dires, lui mit sous les yeux les photos trouvées lors de la perquisition.

Alors c'était quoi le deal ? Ou il payait ou tu t'en prenais à la gamine ?

Ok, le vieux, Paul c'était un super mauvais client, le genre gros consommateur qui n'avait jamais le fric pour payer. Mais j'ai pas tué qui que ce soit !

Crews remarqua :

Ah non ? Et bien sûr, il est totalement fortuit qu'on retrouve Catherine blessée par balle chez toi ?

Totalement quoi ?

Fortuit, un hasard, si tu préfères. Il n'est pas très cultivé, lui, pas vrai Reese ?

Non, c'est vrai, Crews, il n'est pas très cultivé... Mais peut - être qu'il l'est assez pour comprendre le mot "mobile", ce qu'il a à cause des dettes du père de Catherine ? commenta ironiquement Audrey.

Bon, ok, le vieux avait des dettes et j'ai menacé de m'en prendre à sa gosse...

Et le mot "témoin" ? Tu crois qu'il comprend ? Parce - que Catherine l'a désigné comme l'homme qui l'avait blessée et avait tué ses amies... remarqua Crews.

Put**n, j'aurais dû la tuer aussi celle - là ! De toute façon, son vieux ne m'a pas filé le blé même après le massacre !

Oh, quelqu'un vient tout juste de se trahir. commenta le lieutenant.

J'ai pas dit que j'avais fait le massacre... tenta de se rattraper le dealer.

Non, mais ton arme est bien celle qui a servi dans les meurtres des amies de Catherine et qui a blessé cette dernière.

Ouais, c'est du flan ça, y a qu'à la TV que vous savez quelle arme à fait quoi.

Dis, Crews, tu crois qu'il saurait lire le rapport ballistique ?

Tiens, ça c'est une bonne question, Reese. On va tenter de vérifier. répondit Crews, prenant le rapport et se levant, allant vers le suspect.

Le lieutenant nota que Tommy se tassait sur sa chaise, manifestement un peu inquiet au fait que le flic qu'il avait provoqué juste avant vienne près de lui.

Tiens, voilà, lis ça. Je passe directement à la conclusion, parce - que le reste, c'est un peu compliqué pour toi, mais ça dit "correspondance parfaite".

Charlie lui avait mis le rapport sous les yeux, se tenant derrière lui. Le dealer releva le nez vers Reese, dans l'espoir que cette dernière serve de frontière entre Crews et lui - même.

Audrey éprouva une certaine satisfaction à l'intérieur d'elle - même de voir que Crews avait réussi à faire perdre ses moyens au suspect qui, juste avant, avait pavoisé en prenant un malin plaisir à renvoyer son équipier à ses souvenirs de son passage en prison.

Elle vit le suspect relever les yeux vers elle :

C'est vrai, c'était moi. Je voulais juste la gamine, je m'étais posté devant chez elle pour attendre que sa vieille parte au boulot, elle bosse de nuit. Quand elle s'est tirée, je suis entré... Mais j'avais pas prévu que la pimbèche avait des copines avec elle... Elles ont commencé à gueuler alors j'ai perdu mon calme et j'ai buté les deux autres ! L'autre, je l'ai juste blessée pour qu'elle me suive en fermant sa fichue grande gu**le !

Je crois que ce coup - ci, ce sont des aveux. commenta Reese, faisant écho au fait que peu de temps avant, le suspect avait dit ne pas avoir reconnu avoir commis le massacre.

Oui, ça a l'air d'aveux. remarqua Crews, à son tour, retournant près de son équipière.

Ils quittèrent donc la salle d'interrogatoire avec les aveux, en plus d'autres preuves.

Excellent boulot vous deux dit Elisabeth en les rejoingnant !

Merci ! répondit Audrey, avec un sourire.

Elle était plutôt satisfaite d'avoir mis le bec dans l'eau à leur dealer, ça lui apprendrait à essayer de chercher des noises à son équipier.

Elle avait voulu assister pour mettre le dealer en prison et surtout pour lui avoir empêcher de dormir mais également pour voir le couple d'enquêteur à l'oeuvre. Elle avait eu le droit a toute sorte de commentaire a droite et a gauche et elle avait préférer se faire son opinion. Et elle était satisfaite ! Ils étaient de bon enquêteur !

C'était aussi un test ! Et Je vous soutiens, vous travaillez bien et vous devez restez ensemble, vous vous complêter !

Je vais passer voir la fille à l'hopital autrement ! Je pense que c'est la moindre des chose surtout si elle doit témoigner contre lui !

Crews se dit que vu sa remarque, ils devaient s'être fait faire tirer un sacré portrait à droite et à gauche.

Merci. Et je ne compte pas le faire massacrer par d'hypothétiques amis co - détenus, je n'en n'avais pas vraiment, de toute façon... C'était plus pour le refroidir un peu.

Oui, bonne idée, elle était un peu dans le cirage hier, mais après quelques heures ça devrait aller.

Il n'y a pas de soucis ! Vous vous êtes bien défendu !

D'accord, j'irais doucement ! Un de vous deux veux m'accompagner comme elle a du vous voir, elle vous reconnaitra se sera plus simple pour elle !

D'accord, merci.

Il avait préféré préciser, comme il avait des soucis en ce moment, Charlie ne voulait pas laisser planer quelque chose pouvant lui attirer des problèmes ou en attirer à Reese, dont il ne savait pas qu'elle était sensée le balancer, mais songea qu'elle se ferait interroger par l'IGS aussi, elle était donc, par extension, en danger d'avoir des ennuis.

Reese opta pour l'envoyer lui à l'hôpital et elle faire la paperasse, de cette façon, ça serait fini plus vite.

Ils allèrent alors à l'hôpital voir la fille !

hs: on détail ou pas ?

HJ : On n'est pas obligé de détailler la visite à la patiente, à moins que tu veuilles te servir du sujet pour faire parler un peu Elisabeth et Crews, comme elle connait déjà un peu Audrey ?

Enquête.

Enquête.

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