Débordement...

Il alla s'assoir avec elle :

C'est vrai que ça fait un très gros changement, d'avoir tout à coup deux bébés, je le remarque aussi... Mais on fait de notre mieux, elles ne manquent de rien, tout ce qu'il y a de très compliqué les premiers jours se calmera avec l'habitude et la pratique.

je n'assume pas Loïck, pas du tout, en plus j'ai l'impression qu'on ne passe plus vraiment de temps ensemble... Entre les filles, le boulot...
Je ne m'attendais pas à ça. Je me sens oppressé dans ce concept de la famille. Je ne veux pas être la femme au foyer qui s'occupe des enfants la journée, repasse le linge ou encore fait à mangé. Je ne veux pas avoir une vie réglé comme du papier à musique. Et une vie avec des enfants c'est comme ça dans quasiment la majorité des cas... Je ne veux pas me construire une prison invisible... Tout s'enchaine mal et je ne peux pas en sortir...

C'est normal que pour le moment, les enfants semblent nous accaparer : on ne sait pas encore très bien comment gérer et on prend énormément de temps pour faire des petites choses que, quand on aura l'habitude, on saura faire bien plus vite. Et tu reprendras ton travail à la fin des congés, il n'a jamais été question de faire de toi une femme au foyer, ce ne serait pas une vie pour toi : je sais que tu as besoin de faire ton métier. Et dès qu'on sera un peu mieux rodé, on pourra faire garder les enfants et se prendre du temps pour nous, on ne s'éloignera pas.

Je n'ose même pas sortir la poussette quand je suis toute seule avec elle... on reste à la maison, je me sens tellement ridicule comme mère ! Je ne gère pas du tout, rien que le biberon j'ai passé ma journée à mal le doser, à mal le faire et à recommencer des dizaines de fois. Pourtant vu comme ça, ça à l'air simple et facile. J'ai du mal à imaginer tout ça et à voir où j'arriverais à trouver ma place...

Non, c'est normal, pour sortir avec elles, il faut penser à tout préparer et on n'a pas encore trop l'habitude, ça peut se comprendre si tu hésites à le faire. Tu veux qu'on revoit un peu les doses, si ça peut te permettre d'être plus à l'aise ? Ca ne sera pas forcément facile, mais on s'y fera.

Pourquoi pas, on peut revoir ça ensemble dit Marie. Ce n'est pas facile ça tu peux même le répéter. A la fin de la semaine j'ai le rendez vous pour le premier mois avec les filles il faudra bien que j'essaye un peu avant de sortir avec elles.

Enfait la où elle perdait vraiment pied c'est quand l'une des deux petites ou les deux se mettait à pleurer et c'était un âge où elle le faisait souvent et Marie était complètement paniqué, affolé quand elle commençait. Et avec son stresse les petites ne se calmait pas non plus. Les entendre pleurer après une sieste, la nuit où pour être changé où pour le biberon Marie n'arrivait pas à garder son calme...

D'accord, je vais te montrer... Oui, c'est vrai, si tu veux, on pourra aller les promener ensemble, une fois, quand j'aurais fini ma journée un peu plus tôt, on sera à deux si elles pleurent, pour gérer.

Il ne savait pas exactement que c'était les entendre pleurer qui inquiétait Marie autant.

Il y avait ça qui était une grande partie mais il y avait quand même tout le reste.

Tu ne veux pas venir au rendez vous avec moi plutôt demanda Marie mais je veux bien qu'on aille les promener ensemble sinon dit la jeune femme. Sans toi je ne crois pas que j'y arriverai dit Marie s'il te plait. Je n'arrive pas à réagir calmement quand je les entends pleurer...

D'accord, oui, bien sûr je viendrai, si tu préfères. Il s'arrangerait avec le travail. On le fera, ça te permettre de voir sans être seule comment ça se passe quand elles sont dehors. Tu veux dire que ça te fait paniquer, en fait, quand elles se mettent à pleurer ? C'est vrai que quand l'une s'y met, la deuxième suit en principe...

Elles pleurent tout le temps... Je ne sais jamais ce que je dois faire, j'essaie tout à chaque fois... c'est fatiguant. Des fois elles pleurent pour rien, j'essaie tout et il n'y a rien à faire. Je suis aussi leur maman et je m'inquiète c'est normal. Mais elles m'angoisse malgré que je les aime vraiment !

En principe, quand elles pleurent pour rien, il faut les prendre dans tes bras, mais je pense que si tu es stressée, elles le ressentent et ont du mal à se calmer...

Tu crois que je devrais essayer de me calmer dans ses moments là même si ce n'est pas simple ?

Tu crois que je stresse trop pour rien ? que je ne relativise pas assez ? demanda Marie.

Oui, je pense que tu devrais essayer de rester plus calme : elles ne pleurent pas pour des choses très graves et qu'on n'arrive pas à arranger, elles ne sont pas malades, c'est pour des choses plus banales, comme manger ou la couche à changer : il n'y a donc pas de raisons de paniquer...

Exactement, tu voudrais réussir parfaitement, donc tu te stresses, alors que d'être moins parfaite ça marche aussi, après tout, tout ce qui traine, on a le temps de débarrasser après.

Ce sont des bébés Loïck ! Nos bébés certes, mais des bébés. Je sais qu'elle ne sont pas malades, qu'elles sont en bonne santé, je les aimes de tout mon coeur, autant que je t'aime toi. Je voudrais le meilleur pour elle. Ma mère n'a pas été là beaucoup pour moi puisqu'elle est morte quand j'étais petite, je ne me crois pas à la hauteur pour assurer un rôle de maman mais comme elles sont là, je veux tout leur donner et les voir pleurer et ne pas y arriver avec elle, ça me fait encore plus paniquer et elle le ressente. Déjà que j'apprends tout juste ce que c'est d'être maman et de m'occuper de bébés... Je n'arrive pas gérer les priorités ni à les comprendre. Une mère est censé savoir tout de suite pourquoi son bébé pleure et moi je ne sens rien du tout, je ne détecte pas les signes... même si c'est juste pour un biberon une couche ou un câlin...

Je sais que tu les aimes, je n'en doute pas une seule seconde. Et je comprends que tu veuilles le meilleur pour elles, c'est mon cas, à moi aussi. Et tu feras une bonne mère, simplement, on est débordé, c'est normal nous avons deux bébés d'un seul coup, il y a forcément des fois où on mettra un peu plus de temps avant de satisfaire leurs besoins. Mais il est compréhensible que tu ne sentes pas tout de suite ce qui ne va pas, en général, disons qu'on peut estimer si elles viennent de manger, on sait que le problème ne vient pas de là, donc les pleurs ne seront pas dues à ça...

J'ai peur de cette nouvelle vie, j'ai des enfants, un homme que j'aime, le rêve enfait et pourtant il me manque quelque chose... Notre vie est différente depuis qu'elles sont nées. Tu te souviens quand on avait décider qu'il n'y aurait pas d'enfant, ni de mariage, ni quoi que ce soit d'autre qu'on s'aimerait au jour le jour. Aujourd'hui on a quand même des enfants et on est censé voir loin avec elles sauf que je suis resté "au jour le jour" et maintenant ça se résume à changer des couches toute la journée, un préparer 10 fois le même biberon, à laver des body et des pyjamas toute la journée et le soir quand elles sont couchés, j'ai plus envie de rien parce que je me suis tellement épuisé dans la journée que même toi, j'ai l'impression de passé à côté.

Tu vas croire que je suis parano. Mais pour l'instant, en dehors du fait que je vous aime tout les trois, j'ai l'impression de ne pas être à ma place, de ne pas être autant heureuse que ce que je devrais l'être avec toi et l'arrivée de deux magnifique petites filles.

Loïck prit sa main :

L'arrivée d'enfants dans un couple, c'est toujours une période moins glamour que ce qu'on nous fait croire à la TV : forcément, on est fatigué, on n'a moins le temps de profiter l'un de l'autre et quand on ne travaille pas, on s'occupe des enfants, c'est un passage un peu compliqué. Malgré tout, je suis heureux de les avoir. Et il est normal que tu ne te sentes pas prête ou à ta place, comme tu l'as dit, on n'avait pas du tout prévu d'être parents et on pensait ne pas le faire avant des années...

Il s'inquiétait un peu, secrètement, qu'elle panique et parte ou quelque chose dans ce genre, si elle se sentait prisonnière.

C'est compliqué oui, et je ne me voyais pas dans une série télé non plus. Je ne suis peut être pas prête mais je voudrais tellement trouver ma place. Je ne me sens pas mère, pas responsable et pas assez... **femme et compagne à ton égard** Je ne sais pas où me situé ça me rend malheureuse...

Elle n'y avait pas encore pensé. Elle allait se laisser du temps...

Tu trouveras ta place et tu l'as déjà : tu es leur mère et ça se passera bien... On va s'en sortir, moi - même, j'ai parfois du mal à trouver mes marques, la vie est différente que quand on est juste à deux.

Tu as sans doute déjà raison à propos de tout ça... dit elle en resserrant un peu sa main. Je suis leur mère c'est plus que vrai, ça devrait suffire. Oui ! Elle se pencha vers lui pour lui donner un baiser.

Tu as raison. Elle n'était pas convaincu jusqu'au bout cela dit.

Ca ira, tu verras. On réussira à retrouver du temps pour nous quand on saura mieux s'y prendre avec elles.

Il ne savait pas si elle était complètement convaincue, mais voulait faire de son mieux pour que Marie se sente un peu rassurée : il ne voulait pas qu'elle finisse par prendre peur et partir ou quelque chose comme ça.

Il l'embrassa gentiment à son tour.

Oui tu as raison. J'espère en tout cas dit Marie Elle avait cela dit besoin de ce sentir rassuré. Elle l'enlaça pour se réfugié dans ces bras.

ça fait plus d'un quart d'heure qu'elle dorme c'est un reccord non ?

Depuis leur naissance elles se réveillaient toute les heures au moins et la fatigue avait gagner Marie bien avant qu'aujourd'hui. Et une journée comme aujourd'hui sans avoir dormit les nuits précédente, c'est normal qu'elle craquait aussi.

Il la serra contre lui :

Oui, c'est bien vrai ! Elles doivent être fatiguées, ça tombe bien, ça va nous permettre de nous reposer.

Et j'en ai bien besoin, en plus je n'ai pas faim du tout dit Marie.

Elle posa sa tête sur son épaule.

Il dit :

D'accord, dans ce cas, on devrait aller dormir un peu.

Le sommeil pourrait aider Marie à être plus calme le lendemain.

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