Attendre que Reese se réveille...

Crews avait laissé Marie et Loïck puis rejoignit la chambre d'Audrey. Il hésita un peu sur où se mettre pour attendre qu'elle se réveille et se posa sur une chaise, à côté d'elle. Il finit par prendre sa main, celle qui n'était pas liée au bras en écharpe à cause de la blessure.

Reese émergea, dans la douleur, au bout d'un moment. Elle sentit quelque chose sur sa main et remarqua Crews, qui semblait, comme à son habitude, songeur.

Elle referma les yeux encore un peu, fatigué à cause de la perte de sang, de l'anesthésie et à cause de la douleur. Elle songea qu'elle allait devoir faire avec cette dernière.

Audrey bougea un peu et grommela :

Aïe.

Elle s'était fait mal en bougeant.

Crews fût surpris de l'entendre, au départ, il n'avait pas remarqué qu'elle avait ouvert les yeux quelques secondes, avant de les refermer.

Hey ? Tu t'es réveillée... Ca ne va pas ?

Il relâcha un peu sa main.

Oui, je me suis réveillée et j'ai testé le fait que l'hôpital avait suivi ma recommandation de ne pas prescrire d'anti - douleurs.

Elle retint la main de son équipier, préférant ne pas se retrouver lâchée.

Ne dis à personne de passer, en dehors de Marie et des procureurs éventuellement.

Elle ne voulait pas voir son père notamment mais ne le formula pas.

Oh... Je vois. Je pense que ça ne va pas être évident, pendant quelques jours...

Il dit :

Oui, je dois d'ailleurs dire à Marie Balaguère que tu es réveillée. Et je ne dirai pas à quelqu'un d'autre de passer.

Quelques jours ? J'apprécie ta tentative de me donner l'impression que ma peine ne va pas durer longtemps, Crews, mais je pencherai plutôt pour une, voire deux, semaines.

Elle répondit :

D'accord ! J'apprécie.

Audrey ajouta :

Euh, au fait, merci à toi et aux autres d'avoir réussi à amadouer notre accusé et à nous avoir permis de sortir de là.

Oui, tu as sûrement raison... Tu tiendras le coup, j'en suis sûr.

Il dit :

De rien...

Il sourit un peu :

C'est notre boulot, toi et le procureur Cadiergues avez fait ce que vous pouviez à l'intérieur et nous à l'extérieur.

Oui, j'espère, je ne suis pas aussi sûre que toi mais je ne voudrais pas finir accro encore, donc je n'ai pas le choix.

Elle répondit par un signe de tête et dit, en réponse au dernier sujet :

Oui, enfin, j'ai été mise hors jeu, tout de même... Enfin, l'important c'est qu'il n'y ait pas plus de blessés.

Ca ira.

Il remarqua :

Il t'a tiré dessus d'entrée, tu ne peux pas t'en vouloir pour ça.

C'est gentil...

Audrey ressera un peu sa main, à cause d'une seconde de douleur plus forte qu'avant :

Ouais, t'as raison là - dessus... Disons que c'était une réussite collective.

Pas de soucis.

Il la sentit faire :

Ca va ? Et oui, tu as raison, c'était collectif.

Je ne vais pas rire tous les jours, je crois... Mais oui, ça va. soupira Audrey.

Il sourit un peu, mais restait embêté qu'elle soit condamnée à faire sans anti - douleurs.

D'accord... Sinon, je pensais aller te chercher quelques affaires, tout à l'heure quand on attendait de tes nouvelles par le médecin mais ensuite je me suis souvenu à garder ta vie privée privée alors je me suis dit que d'aller chez toi n'était pas une bonne idée, surtout sans ta permission.

Oh, non, tu ne pouvais pas t'en tenir aux phrases courtes ?

Elle se remémora ce qu'il avait dit et répondit :

Ca ne sera pas utile, ils fournissent tout ici et je n'ai pas d'objets auxquels je tiens particulièrement que je veux avec moi, tu peux être fier.

L'un des théories zen conseillait de ne pas s'attacher aux objets.

Non, j'ai un peu de mal avec ça !

Charlie répondit :

D'accord, encore que j'étais un peu attaché à une voiture. Une Bentley mais Ted a roulé dessus et j'adorais la seconde que j'ai eue mais je l'ai laissée à une inconnue, histoire d'éviter un autre attachement à un objet.

Elle essaya de comprendre ce qu'il venait de dire :

Oh... Attends, Crews, comment on peut rouler sur une voiture ? La casser en fonçant dedans, ça encore je le comprends, mais rouler dessus ? Et tu as donné ton autre voiture ? Je ne crois que je ne veux pas savoir ce que tu veux dire par là.

Avec un tracteur, dans l'orangerie... Longue histoire, ne cherche pas à comprendre. Et quant à celle que j'ai donnée, je l'ai tout simplement donnée, au sens propre du terme. Rien de compliqué. dit Charlie.

Oui, je ne vais pas chercher... Encore que je ne suis pas surprise que tu aies acheté une orangerie... C'est pour la deuxième que je ne vais pas chercher à comprendre.

Elle se sentait encore fatiguée.

D'accord, comme tu préfères...

Il demanda :

Tu es sûre que ça va ?

Oui...

Reese sourit presque :

Ne t'inquiète pas, c'est de la fatigue... Tu pourrais m'envoyer Marie que je la rassure vite fait sur mon état et que je puisse dormir ?

Oui, bien sûr, je vais l'appeler alors... Je repasserai.dit - il.

D'accord... Oui et tu le fais quand tu veux, encore que, je pense qu'aujourd'hui, après Marie, je risque de dormir...

Elle appréciait qu'il se sente concerné cela dit et lâcha sa main, qu'il puisse appeler Marie pour lui dire que Reese était réveillée.

Il lui fit un sourire puis sortit et appela Marie pour lui dire qu'Audrey était réveillée.

Marie arriva quelques temps après avec Loïck. Elle avait voulu qu'il soit là pour qu'elle retourne à l'intérieur.

Merci Charlie !

De rien. Préviens - moi s'il se passe quelque chose.

Il restait inquiet que des complications puissent arriver.

» Audrey Reese

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